Dans une économie du savoir globalisée, les universités d’entreprise apparaissent comme une pièce maîtresse au sein des organisations. Université d’entreprise : un paradoxe qui lie la tendance universelle de la première entité à la singularité de la seconde. Malgré les bouleversements qu’elle induit, cette nouvelle structure a donné naissance à un phénomène mondial qui ne cesse de croître depuis 1998. L’importance prise par les enjeux du savoir et de la gestion des individus, rebaptisé capital humain, force progressivement le développement de ces entités qui associent entreprise, équipes et environnement.
En France, le constat est clair. Avec trente universités d’entreprise, la France prend la tête de l’Europe qui reste toutefois largement en dessous des chiffres observés aux Etats-Unis. Ainsi, la Motorola University dépense chaque année 130 millions d’euros et s’inscrit dans l’entreprise comme un outil de management à part entière. En France, des groupes comme Accor ou AXA ont ouvert la voie.
Quel est le rôle de ces universités d’entreprise ? Une étude menée par Annick Renaud-Coulon*, spécialiste de cette question, réalisée auprès de 75 universités d’entreprises dans 17 pays indiquent quelques conclusions. 91 % des universités d’entreprise veulent faire émerger de valeurs et créer une cohésion entre les personnes, les services ou les filiales. 89 % ont pour objectif d’accompagner le changement. 48 % montrent une volonté de développer la citoyenneté et 33 % de transformer l’entreprise. Par ailleurs, 88 % des universités d’entreprises souhaitent optimiser la chaîne de valeur, 76 % adapter les compétences aux stratégies d’affaires. Enfin 92 % conservent une mission de formation bien qu’elles ne soient que 55% à gérer les personnes et les parcours.
L’université d’entreprise s’inscrit dans un large panel de perspectives stratégiques. Elle poursuit ainsi des objectifs : – D’intégration par la culture ou la citoyenneté (projets sur la protection de l’environnement, soutien social…) |