Lors d’un événement mondial qui surgit en breaking news et qui ne cesse d’évoluer, Twitter devient un véritable canal d’informations en direct, un média.
Certes, ce flot de petits billets de 140 caractères maximum est chaotique, souvent redondant, parfois difficilement crédible quand les bilans des victimes s’entrecroisent, contradictoires. Il n’y a pas de véritable « scoop » car on y « tweete » et « re-tweete » des informations prises en direct sur différents médias, radios, télévisions….
Mais sur un événement tel que celui-ci, quelle mine d’informations! Témoignages directs, liens vers des sites pertinents, comme sur une fantastique production de photos pratiquement en temps réel sur Flickr…. Et ça va vite, ça défile, tellement vite qu’il faut parfois s’accrocher pour ne pas être submergé. Alors des cartographies sociologiques sont constituées avec des logiciels comme Gephi ou le Navycrawler et alimentées en temps réel…
Mais l’on s’y laisse accrocher facilement: pourquoi aller voir la télévision, même CNN est dépassée comme le notait Michael Harrington dans Tech Crunch. Et la télévision dans un cas comme cela est fascinante par ses images, mais ce sont souvent les mêmes qui reviennent en boucle. Les sites d’informations sur internet, eux, ont du mal à suivre quand l’information s’emballe.
Alors pour l' »accro » à l’information, le canal Twitter devient « la » source. Et pour le journaliste, une source cruciale comme l’explique très clairement le figaro.fr dans un blog intitulé: « Ma soirée Bombay, ou pourquoi Twitter est désormais indispensable..
Twitter n’était pas le seul réseau social « sur le coup » lors des attaques de Bombay : il y avait Flickr déjà mentionné, YouTube bien entendu, Wikipédia actualisé en continu (Dan Gilmor parle de « source de breaking news vitale » , et bien d’autres encore détaillés par Wired ou google news …
Des informations tellement précises que selon certains micro-bloggeurs, la police indienne estimait que certains messages aidaient les terroristes présumés, rapporte timesonline, pour qui Twitter « devient la source la plus rapide » pour ceux qui cherchent des informations non-filtrées venant directement de là où se passe l’événement.