veille numérique 2025
veille numérique 2025

Comment Construire une veille numérique efficace ?

A l’heure où les informations de toutes natures ne cessent de se multiplier – surtout avec l’IA – risquant à tout moment de nous faire succomber d’une crise d’infobésité, il devient plus que nécessaire de mettre en place une veille numérique efficace. Gain de temps important, sélection et découverte de ressources pertinentes, partage de ses trouvailles sur la Toile figurent parmi ses nombreux avantages.

Zoom sur quelques outils/pratiques pertinent(e)s, hérité(e)s du web 2.0, qui permettent de construire au mieux sa propre veille et de la redistribuer.

Automatiser sa veille avec les flux RSS

Ce qui distingue la veille numérique des autres processus de veille est sans nul doute les phénomènes d’automatisation et de collaboration qui lui sont intrinsèquement liées. Apport fondamental du web 2.0, l’automatisation consiste à faire venir à soi les contenus potentiellement pertinents et à ne plus avoir à les chercher. Fini le temps de la méthode Pull où il fallait visiter site après site pour trouver l’information pertinente et répéter cette action régulièrement pour ne louper aucune nouvelle donnée, place à la technique Push ! Cette petite révolution a été rendue possible grâce aux flux RSS (Really Simple Syndication), formats standards de données utilisés pour diffuser les mises à jour de sites dont le contenu change fréquemment. Facilement reconnaissables sur certains sites par le logo orange qui les représente, les flux RSS permettent d’être prévenu automatiquement dès qu’un nouvel article est publié et de suivre plusieurs fils d’actualité en même temps. Il ne reste dès lors plus qu’à centraliser toutes ces informations en un seul et même lieu en s’abonnant via un agrégateur en ligne (Netvibes, diigo) ou sur son poste de travail (Thunberbird par exemple).

Partager des territoires de veille

Une veille efficace ne peut se faire individuellement, voilà un autre postulat constitutif de la veille numérique. La réussite de cette dernière tient en grande partie à sa capacité à se nourrir de l’intelligence collective, à construire un savoir en commun, à faire profiter la communauté des fruits de ses recherches… Ainsi, créer des cercles de veilleurs au sein desquels chaque membre effectue une partie de la recherche générale, se partager des territoires de veille, faire confiance à la mémoire transactive (répartition des spécialités, par individus, par groupe) permet de mener une veille bien plus exhaustive. Des univers Netvibes, aux coopératives de veille, en passant par des services comme Pearltrees ou  app.flus.fr (qui permet d’enregistrer en ligne des favoris, de les organiser et de les éditer à plusieurs), de nombreuses solutions existent pour mener à bien une veille collaborative.

Diffuser les fruits de ses recherches

Pratique de plus en plus courante, la diffusion de sa veille via des réseaux sociaux contribue également à inclure le veilleur dans un réseau. Twitter permet par exemple de créer des listes des comptes suivis ainsi que de les partager et, avec son système « follower/following », de fédérer des membres autour d’un sujet précis. Au même titre, les plates-formes de curation telles que Scoop It représentent des outils efficaces pour rassembler des personnes intéressées par un même sujet et mutualiser la connaissance. Outre le fait que ce service permet de centraliser les fruits de sa veille en créant des topics (pages thématiques) sur un sujet précis et de les diffuser, il offre la possibilité aux utilisateurs de s’abonner aux comptes d’autres usagers, de suivre leur veille et ensuite de « rescooper » l’information (comme ils la « retweeteraient » sur Twitter) c’est-à-dire de la redistribuer.