L’exploitation par l’entreprise des fonctionnalités offertes par le Web 2.0 n’est pas exempte d’inconvénients surtout si l’on ne y transpose les critiques de Geert Lovink :
Le Web 2.0 et les réseaux sociaux (twitter, facebook…) sont une source d’inquiétude pour les entreprises : le temps passé sur le web et les réseaux sociaux par les salariés depuis leur poste de travail, le risque élevé d’intelligence économique de la part des concurrents (directement ou indirectement via des officines spécialisées), risque accru de diffusion d’informations confidentielles d’un simple « clic », éventuellement par inadvertance, d’un simple clic), la diffusion, a priori à grande échelle, par les salariés, les clients et plus souvent encore par des concurrents malveillants de contenus critiques susceptibles d’altérer gravement l’e-réputation de l’entreprise. La sécurité de l’information est une préoccupation majeure pour le web manager ou le community manager. Plus de 4 employés sur 10 ont parlé de problèmes liés à leur travail sur Internet et un quart ont partagé des informations qu’ils ont ensuite regretté. le risque de fuite d’informations ou de désinformation, potentiellement nuisibles à l’entreprise, représente un risque évident dont les responsables doivent se préoccuper.
Il est fortement conseillé que les entreprises définissent avec la plus grande attention et précision « les règles du jeu » au sein de l’entreprise mais également hors ses murs : sur Twitter ou facebook en particulier. Au sein de l’entreprise, les règles pourront varier en fonction de la stratégie de l’entreprise. Certaines décideront d’interdire l’accès aux réseaux sociaux depuis les postes de travail, d’autres poseront des limites, d’autres enfin privilégieront l’autocontrôle de ces mêmes salariés mais procéderont à des contrôles a posteriori de façon à identifier les comportements excessifs. Si l’entreprise accepte de laisser l’accès à ses salariés à ces services, elle devra en définir les limites et mettre en œuvre les outils et les solutions de filtrage qui aujourd’hui permettent, de manière très fine, de définir des conditions d’accès par type de service et même par type d’usage au sein de chaque réseau social.
Les règles posées par l’entreprise peuvent aussi s’imposer au salarié hors les murs de l’entreprise. Sauf rares exceptions, l’entreprise ne peut interdire à ses salariés l’usage d’un service de type Web 2.0 ou un réseau social dans la sphère privée. Pour autant l’entreprise, même dans ce cas, peut définir un certain nombre de règles destinées à limiter, pour ne pas dire empêcher, la diffusion de contenus ou d’informations sensibles. L’entreprise pourra donc fixer à ses salariés les limites de ce qui pourra ou non être dit sur elle, son activité et ses projets. Si l’entreprise ne peut pas interdire que ses salariés s’expriment, elle peut toutefois leur interdire de parler d’elle ou tout au moins de ses activités.
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